Le poisson avant la paix ?
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L'UE pêche actuellement au Sahara Occidental occupé en violation des souhaits et intérêts du peuple Sahraoui - et donc en violation du droit international. Lire la transcription complète du séminaire sur la pêche illégale de l'UE, le 16 novembre 2010, au Parlement Européen.

Publié 28 novembre 2010
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Téléchargez ici l'enregistrement du séminaire (Le séminaire commence à 4'30)

Ivo Vajgl
Ladies and gentlemen, let me start with today’s seminar. Unfortunately I have bad news for all those who have translation for the working language will be English, and I'm sorry, we were not able to provide a translation. Who is not able to express themselves in English is, I would say democratically entitled to use any other language but not everybody will understand, so lets go that way. I'm very glad that we got a panel (yes, in French) of very distinguished people, and I’m also very glad that I'm seeing very distinguished members of parliament. Let me particularly greet Mme Eva Joly the chairman of the Committee on Development; a very important body for our topic of today. Maybe I will say in advance only: This is not a seminar, this is not a conference against anybody, it is a meeting of the people who want to be pro something. We want to spread the message of freedom, of human rights, of democracy, of respect for the international law. And in this all respects the topic of West is quite an example of how problem which last for several decades already can become worse and worse if it is not dealt with actively, if everybody who is involved in does not take his responsibility. I would like to underline, in this respect, the responsibility of European Parliament and European Commission. We should take an active role in trying to solve the problem. We should spread message to everybody: to improve the situation in Western Sahara. As regards on] the human rights and the, I would say, humanitarian catastrophe, which might occur, if the problem will not be dealt with a due responsibility. And we invite also those who are more a part of the problem, for the time being, than a part of the solution to cooperate in good faith. So the organisers of this meeting, besides myself and my colleague: Romeva i Rueda, Raül of the Greens, I am member of the parliament group of the ALDE group of Slovenia. Is also the Western Sahara Resource Watch, I am thanking their representative for what they are doing. They are very active, they are pushing us. And we accept to being pushed into this debate. I think that would be for the beginning. Maybe I should say also that as this initiative was started the fishery agreement was in the gros plan as the focus point. The things which happened in Western Sahara in the last weeks, and months, actually put also our debate in a different light. And push us also to take more responsibility in the European Parliament for the solution of the actual problem, which is a political long standing problem, and we are going to talk about it today. The fisheries agreement is just one piece of the problem, could be also one piece of the solution. If we decide to pursue the way which has been given to us as protagonists of the international relations, and the relations with certain states. So, I will finish here and give the word to my co-chairman Raül Romeva i Rueda. Thank you.

Raül Romeva

Thank you, Ivo. Actually thank you all of you for being here. Unfortunately we cannot manage with all the languages that we expected. I will try to use both English, et je veux parler aussi en français, c'est la langue qu'Aminatou va utiliser aussi normalement. Tout d'abord, une très brève introduction.
Quand on a commencé à faire l'organisation de cette conférence, évidemment on n’avait pas prévu qu'on la ferait dans ce contexte.
L'idée, c'était de parler de l'accord de pêche et du débat qu'il y avait autour du renouvellement de cet accord.
La situation a changé, dramatiquement changé, évidement le contexte est tellement important qu'on ne peut pas le nier. C’est qui probablement a mené beaucoup d’entre vous à être parmi nous.
En tout cas on trouvait que c’était plus nécessaire que jamais d’insister sur le sujet parce que le vrai problème que nous devons mettre sur la table, c’est cet, permettez-moi de le dire, incompréhensible silence et complicité de l’Union Européenne telle quelle et de certains états membres spécifiquement.
C’est pour ça qu’il faut en parler. C’est pour ça qu’il faut dire qu’est ce qu’on veut.
On veut parler du commerce ou on veut parler des droits de l’homme.
Donc la conférence aujourd’hui est absolument bien placée. Je remercie les trois speaker d’être parmi nous.
Évidemment, notamment permettez-moi de dire à Aminatou, parce que je sais, on sait tous qu’elle est en train de faire un travail vraiment important, de parler haut, et c’est pour ça que nous apprécions beaucoup sa présence.
Deuxième chose que je veux dire.
Ici à la table c’est Ivo et moi-même. Je veux dire qu’il y a des parlementaires d’autres groupes, qui sont aussi très impliqués dans la cause. Je vais mentionner si vous me permettez Willy Meyer, qui a été malheureusement empêché de visiter les campements quand il y est allé il y a quelques jours. 
Il y a certains autres collègues, je ne vais pas les mentionner tous parce qu’il y en a plusieurs, de différents groupes et c’est ce qui m’intéresse, et en tout cas si vous voulez après, vous avez la possibilité après de les interviewer.
Troisièmement, je veux rendre hommage à Western Sahara Resource Watch, parce que c’est à son initiative. Ce sont eux qui ont poussé pour avoir ces débats, ce sont eux qui ont travaillé avec le bureau d’Ivo et moi-même, pour avoir cette réunion-là, et donc permettez-moi de faire une petite annonce très petite très brève, sur la table vous avez un petit dossier, un petit document sur lequel vous pouvez participer et rejoindre l’initiative de Western Sahara Resource Watch .
Et finalement, très brièvement aussi, avant de passer la parole à mes collègues de la table, jeh voudrais demander à une autre collègue, c’est Eva Joly, la présidente de la commission développement, qui était parmi les promoteurs, non seulement de la résolution que nous allons discuter dans quelques jours, mais surtout de la position claire que le Parlement doit tenir par rapport au Sahara Occidental, et donc je sais qu’elle doit partir.
Je lui demande de nous dire quelques mots, avant de donner la parole à mes collègues ici à la table.

Eva Joly
Merci beaucoup.
C’est vrai que la situation au Sahara Occidental est tout à fait préoccupante par l’absence de respect des droits de l’homme.
Les derniers événements du 8 novembre, complètement dramatiques, avec 11 morts, 723 blessés, et surtout 159 personnes disparues.
Cela ne peut pas rester dans le silence et nous devons nous mobiliser pour les défendre.
Mon rôle est de dire qu’il n’est pas possible que l’Union Européenne, comme partie contractante avec le Maroc, autorise les navires européens à pêcher dans les eaux territoriales sahraouies.
La commission de développement a demandé une opinion au service juridique interne.
Nous avons obtenu cette analyse le 13 juillet 2009, et cette analyse dit très clairement que c’est violation du droit international que les navires européens pêchent dans les eaux territoriales sahraouies.
Lorsqu’un territoire est sous administration, les ressources naturelles doivent être employées dans l’intérêt de la population et non pas dans les intérêts commerciaux ni du Maroc ni de l’Union Européenne. 
Cet accord de pêche vient à expiration en février 2011 et il est de notre devoir d’empêcher que cette convention soit renouvelée en violation du droit international.
La commission de développement est saisie pour avis du renouvellement de cette convention de pêche. Je pense que mes collègues souligneront bien l’illégalité de la convention telle qu’elle est.
Et nous interpellons également la commission pour qu’elle mette fin d’ores et déjà à ce scandale.
Nous savons par du journalisme d’investigation que les très belles pêche qui sont réalisées face au territoire sahraoui ne servent pas à nourrir la population sahraouie qui en a bien besoin, mais que malheureusement elle est transformée dans les usines européennes, françaises, suédoises, à l’époque norvégiennes, en huile de poisson pour oméga 3, ou pour l’élevage de poisson. 
Ce qui est un autre scandale, c’est que des poissons, des protéines qui peuvent nourrir la population est transformé en un produit de luxe pour le monde occidental alors qu’il y a une telle souffrance.
Nous allons porter ce combat aussi loin que possible pour faire constater l’irrégularité de la convention telle qu’elle est aujourd’hui. 
Merci

Raül Romeva
Merci Eva.
Permettez-moi d’indiquer une toute petite chose, puisque j’imagine qu’il y aura plein de monde qui voudra poser des questions à la fin, on vous demande une petite chose.
Tous ceux d’entre vous qui voudraient faire une question, il faut écrire le nom et la question dans un papier et nous la faire parvenir à la table pour organiser un peu les débats à la fin, autrement ce sera compliqué.
Je vais donner la parole tout d’abord à mon collègue Carlos Ruiz Miguel. Il est professeur à l’université de Santiago de Compostela et parmi ceux d’entre nous qui suivons beaucoup la question légale du Sahara Occidental, c’est évidemment quelqu’un qu’on doit écouter très attentivement. Donc, Carlos, à toi. 

Carlos Ruiz Miguel
First of all, I want to thank the invitation to participate in the European Parliament. It’s a great honour for me to be in the democratic, representative body of the peoples of Europe. And this building represents precisely the way to understand Europe as a democratic, human rights-conscious, political unity. In the past, there were other attempts to get unity of Europe. Some of them were very regrettable; for example, Hitler tried to unite Europe.
But what we are representing here in this Parliament, what the MEPs represent here, is that the unity of Europe could be built upon a different basis: democracy and human rights.
The Treaty of the European Union, in its preamble, says that the Member States confirm their attachment to the principles of liberty, democracy and respect for human rights and fundamental freedoms of the rule of law.
Member States are resolved, according also to the preamble of the Treaty of the European Union, are resolved to implement a common foreign and security policy, in order to promote peace, security, and progress in Europe, and in the world.
If we go to the provisions of the Treaty of the European Union, in article 3 §5 we can read: in its relations with the wider world, the Union shall uphold and promote its values and interests, and contribute to the protection of its citizens. It shall contribute to peace, security, as well as to the strict observance of international law, including respect for the principles of the United Nations Charter. 
Well, what does international law say, what does the Charter of the United Nations say? 
Well, the Charter of the United Nations says that, in article 2, that all member states must build their relations in a peaceful way without use of violence against others. And article 1 says that the purpose of the United Nations is to achieve self-determination. This is what the Charter says. The Charter also imposes to administering powers in article 73 some special obligations according to the colonized peoples. And in article 74 imposes obligations to all Member States, even if they are not administering powers of non-self, non-autonomous territories.
So, these provisions of the Charter have been developed in the international law through several United Nations Resolutions. First of all Resolution 1514, establishes an obligation to grant immediately independence to Non-Self Governing Territories. And also, the UN Resolutions establish economic obligation not only to administering powers but also to every Member States. Among these obligations are the obligations not to promote any investment or economic activity which can long the occupation, which can consolidate the occupation or the colonization. 
Now, let us go back to the European Union. The European Union has two main international agreements with Morocco. The first of all is the Treaty establishing an Association with Morocco, signed in the year 2000.
According to this Treaty, in article 2, both parties agree to respect democracy, human rights and -according also to the preamble of this Association Treaty - both parties accept the international law and to attach to the principles of the United Nations.
In the preamble of the Agreement, of the Association Agreement, both parties considering the importance of the United Nations, particularly the observance human rights, which form the very basis of the association. And if we got to article 2 of this Association Agreement, we read that the respect for the democratic principles and fundamental human rights established by the Universal Declaration of Human Rights shall inspire the external policies of the community and of Morocco, and also the domestic politics, and shall constitute an essential element of this agreement.
Well, I think that the events that we have just seen, everybody, on television, in the media, are evidence that these principles are not being respected. 
And if we go back to this association agreement, we can read in article 90, that the parties shall take any general or specific measures required fulfilling their obligations under this Agreement. If either party, now in this case the European Union considers that the other party has failed to fulfil an obligation under this Agreement - and I think this is the case – it may take appropriate measures.
Well, at this very moment, I don’t know any measure at all from the European Union vis-à-vis this international breach of the obligations of the Kingdom of Morocco.
Article 93 allows the European Union, allows either party, to denounce the Treaty. So the question is: what are we waiting for?
Because we can say that the denunciation of a Treaty is a very dramatic decision. Well, it could be so. But if we don’t want to denounce the Treaty, let’s go to article 90: what are the measures taken by the European Union to deal with this situation?
The other main Treaty linking the European Union with Morocco, as you all know, is the Fisheries Agreement. This Agreement was signed pretending it was consistent with international law. Some relevant people here in the European Parliament, tried to hide the legal opinion of the Parliament’s services declaring that this agreement is illegal. 
Now we have just shown the dramatic consequences of the breach of international law. The breach of international law is not just a formal question, it has material consequences. The people who demonstrate in the capital of Western Sahara, El Aaiún, asked for a participation on the natural resources, on the benefits of the natural resources of their land. 
So, if we don’t respect international law, we must face the consequences, which are not peace, not security, not democracy, not human rights. Thank you.

Raül Romeva
Then I will give the floor to Francesco Bastagli, who was Kofi Annan’s special envoy for Western Sahara. 

Francesco Bastagli
[28:12] Thank you very much, Chair. That was very good, it lasted 10 minutes. Mine is a bit longer, but I hope to add something to the discussion.
Basically, what has been really presiding over European policy or attitude towards Western Sahara, is fairly simple. I mean if such a thing exists in a cohesive manner: it has basically been Realpolitik.
If you look at what either individually or collectively the European countries, how they looked at the Sahara issue, what really dictated choices was not compliance with international legality or concerns over the human rights of the Saharawi people, but rather, as I say, expediency.
And then of course there are different considerations led to this Realpolitik. To some countries it is a matter of economic interests, as is the case of Spain in relation to this Fishing Agreement, as you know the vast majority of vessels that have access to territorial waters of Western Sahara are from Spain. Sometimes it is a concern over national security. Sometimes, as it is the case of France, it is a concern over certain geostrategic interests. You know France has a priority attention to this Francophone crescent of Western Africa, and a very close historic link not just to the Moroccan country but to the Alauite monarchy and so on.
So there are different considerations that have led basically to the same result.
One reason why this is so, is also that in Europe there is a sort of monopoly for determining the line on Western Sahara, left to a couple of countries basically - which I’ve just mentioned, in fact. Other countries have been wavering between either collusion or indifference. Every now and then there is some malaise or some reservations expressed. There was the case for the Fisheries Agreement when Sweden had some reserves, but then the Agreement went through anyway. Recently in the Security Council, Austria had some problems; Ireland has been occasionally coming forward with some serious concerns. But the bottom-line, is that when push comes to shove, Europe as a whole and the European countries individually have prized expediency and immediate convenience over what really they should stand by according to what we’ve just heard.
Now of course, you see this in different fora. Coming from the UN, I mention the UN also because of t-course, the paramount responsibility to give to the Saharawi people their dues rest with the Security Council of the United Nations, which is the custodian of the UN Charter, where there is a whole chapter devoted to the rights of peoples in Non-Self Governing Territories. Basically this is an issue of decolonisation, that’s what this is about.
Now in the Security Council, of course, when it debates periodically Western Sahara, there is a kind of high-priest of the Moroccan interests, which is France. France in the Security Council over decades has been making sure that nothing happens that goes against either the immediate or long-term strategic and political interests of the Moroccan agenda.
And as we are witnessing yet again, major violations of the human rights in the occupied territories, this is a topic that is emblematic also of France’s attitude. A few months ago, there was a major diplomatic effort by France in the Security Council, to have even a reference to human right in a Council Resolution concerning Western Sahara. The two words, the two words, “human rights” were the object of a major offensive by France to make sure that they wouldn’t appear in the Resolution. And the Resolution has not asked for any action or decided that the UN should do anything about it: it just acknowledged that it was a problem. 
This of course reflects to my own personal experience. What I could sense in French... occasionally I used to go to Rabat to discuss or present my work or discuss our concerns in Western Sahara. The French embassy in Rabat was so emotional about denying even the existence, or recurrence of any problem related to human rights in Western Sahara. That was appalling to me, for the red faces with which the existence of this problem was denied. Even more emotional than the Moroccan interior ministry, almost.
Now, France has been the main point country in relation to this matter in the UN. But of course, others bear responsibility. France has this role also because as a permanent member of the council has a particular influence on this proceedings. But other countries, we see this in the General Assembly, when the fourth committee discusses decolonisation, again which is the issue of Western Sahara, there is a very bland and anodyne presence of Europe. And even now in fact, if today as you may know [33:46] the Security Council will discuss the latest developments in Western Sahara, it will be at the request of Mexico. 
The EU, you find the same mood or environment. In the European Union what they found most striking recent months has been the event in Granada where for the first time since the Lisbon Treaty, I think, the EU engaged with a country on advanced status, it was a big hullabaloo about the groundbreaking nature of this gathering, high level session between the European Union and Morocco. Now, if you read the outcome document of that session you will see that there is a very pathetic reference in one opening paragraph to the fact that the EU and Morocco agree that the Western Sahara issue should be resolved within the context of ongoing negotiations sponsored by the UN. I mean, this is an almost 30 year old story. And that’s it: then they get rid of the concern, and then there is a whole 7 or 8 pages about human rights, about what the Europe expects to make an even closer partnership with Morocco which is already extremely close. I mean Morocco is the greatest beneficiary of European assistance in the region and all the rest. So there is no mention what so ever, even on several paragraphs on human rights. Never ever the European Union felt the need to elaborate a bit on some concern or the situation of the illegal occupation of the territory, violation of human rights, of the denial of basic rights and entitlements of the Saharawi people. And that mood, in a way you still sense it in Europe. I was reading, the day before yesterday, the declaration of Lady Ashton related to what happened over the past two weeks in the territory. I think it’s bland, it’s pretence, it just tries to say that basically there are to parties, that are urged to be moderate, and not to upset - something that doesn't exist - that is a process of pacification, that is not there. As if – putting on the same plane a repressive regime that is controlling and dominating a population and the pacific and poor victims of such repression, and they are put on an equal basis in a passive lease that I found very revealing of the mood of the European Union and the definition of European foreign policy. [36:22] Coming to the Fisheries Agreement, I think it is in this context that one could better understand what happened four or five years ago. When this agreement came about, I was there associated somehow to the activities of the UN. It was known, and nobody can pretend to be so naïve as not to know, that by allowing access to Western Sahara territorial waters, to these fishing fleets of Europe, this provision was in violation of some basic tenets of international law. [37:01] Its something that dates back to time immemorial that the occupying power or authority can not freely dispose of the natural resources of a territory under its control. This goes back almost to Roman times. There is plenty of legislation, the Law of the Sea, all over the place… There was the opinion of the UN legal adviser that this was not something that should be entertained, and yet the agreement went forward. And then of course, as we have heard, there has been also subsequently an opinion of the Legal Office of the European Parliament. So the legal argument is known. It's illegal. This shouldn’t have happened, and of course the only point that one has to hope for, is that if and when this agreement is renewed with Morocco there should be a clause, excluding explicitly access to Western Sahara Territorial waters from the agreement itself. [37:59] By doing so Europe would do nothing more courageous than to follow the examples of such militant and revolutionary countries as the United States of America. Routinely the United States in their agreement with Morocco in a number of commercial and other issues requests a clause saying that the tenets provided here does not apply to the territory of Western Sahara. So on this one the US seems to be much more abiding to international law, and obligation than Europe is. 
Now, these signs are related to this agreement….I could not read them because I don’t sit here, and I know parliament is very active on this issue. [38:39] That one thing that worried me a bit which I felt I should mention: I understand that the European Commission is part of this process has asked Morocco to inform as to the use made of the income of the fisheries agreement. I also know that Parliament was intending to have a visit to the territory, but that’s a separate matter. To me, the mere fact that the Commission should ask Morocco that very question is a mistake. On legal grounds, on political grounds because you give Morocco a role of interlocuteur valable, of partner or responsible agent in this process which it doesn't have. You legitimize somehow, de facto at least, a role that doesn't belong there. So even the question itself, in my view, is out of order. As to the substance, of course I think the only judges to whether these money or these resources are spent in the best interest of the Saharawi people can be given by the Saharawi themselves. And the answer is being seen in the streets of Smara or El Aaiun or Dakhla over the past two weeks. The protest originated also from the social, economic disaster, from the depression of human rights and so on – there you have your answer. I think nothing is needed more for the European Union to decide not to renew this agreement in these terms.

Last point, briefly. It’s obvious, that experience shows after 35 years that this kind of Realpolitik, this practical way of going about this, doesn’t work. So it’s not just wrong in the sense that it is in disregard of the obligations of the international community to the Saharawi people. But also it doesn’t work politically. The problem does not go away by itself: it’s an open wound. And that wound hurts the Saharawis, hurts also the peace and security of the region. So here you have for Europe an opportunity to put into practice all this trite rhetoric, for instance, about conflict prevention. You know there are books written by the European Union about one of the priorities in foreign policy for the nascent diplomacy would be conflict-prevention. Here you have it: this is a typical case-study in conflict prevention. If nothing is done to resolve peacefully, but also in the interest of international law, that situation, you have a brewing conflict there, which doesn’t just relate to Morocco, Polisario, Algeria: the whole Maghreb. In fact the security of the region is at stake. So here is a chance for the European Union to engage in some real work in conflict-prevention. 
To do so, what’s important – I think - would be to broaden the engagement of governments within Europe on this issue, to break a bit this monopoly, which is basically Franco-Spanish in different ways monopoly. More countries need to be involved, one thinks of the Nordics, this one thinks of Ireland, one can make a list. But there is a potential, especially in the light of the fact that the problem is there: the blood is on the streets, the human rights are trampled every day. So if there is a sense of responsibility, an interest in trying to move this forward, more countries have to engage; countries maybe that don’t have such a close association historic, economic, and close interests and long history with this. But countries that can look at it from a bit of a distance, a more balanced approach, that will take into greater account international legality.
That’s one. Second; there is a sort of “good cop, bad cop” routine developing in Europe, where you have parliaments, it could be the European Parliament, maybe national parliaments in Spain, in France, that are somewhat sympathetic, at least some of them. So you have these parliamentarians flying into El Aaiun on a little plane and not being allowed off the plane by the Moroccans, and then complaints and so on. So parliaments have this.
But when it comes to governments, then the line is very pro-Moroccan, very conservative, very on the negative side of this. So I think the challenge for parliamentarians in this forum or maybe in national parliaments, is to move government policies, because they’re not moving. And if governments don’t move, parliamentarians can try and have a visiting mission every other week, but it will not really make much of a difference.
Finally, I think that today there is an opportunity in New York; the Security Council will debate this matter. And I know that in a week or so there will be some decision made by the Parliament here. My only appeal is to try to make it actionable; something has to be said on which action should be taken. The time of advocacy, the time of making the legal point and so on which is very important, is behind us. Now, the time is to really move and force some proactive and concrete measure that will really bring this whole issue into the parameters of international legality and respect for human rights. [44:01]

Raül Romeva
Merci Francesco
Aminatou Haidar c’est quelqu’un qui a toujours été parmi nous, et plusieurs fois
D’abord il y a quelques années dans le mandat précédent, quelques députés avons essayé de faire un voyage à El Aaiun. On n’a pas pu.
Jamais on a pu visiter officiellement El Aaiun comme parlementaires, par contre on a toujours par exemple pu visiter Tindouf, toujours qu’on a voulu, toujours on nous a invité, 
C’est déjà quelque chose d’important. 
La deuxième fois qu’on a essayé de visiter c’était dans un contexte complètement différent 
Certains parlementaires nous sommes déplacés à Lanzarote pour visiter Aminatou quand elle était en grève de la faim.
La c’était un contexte vraiment différent, elle avait un aspect différent, mais je suis très content qu’elle soit aujourd’hui parmi nous.
On a essayé aussi de faire une mobilisation de la part du parlement et on a aussi échoué, parce que la pression du Maroc à la fin a empêché de faire un texte, une résolution de soutien à Aminatou 
La troisième fois qu’on a pensé travailler avec Aminatou c’était pour le prix Sakharov, 
certains collègues parlementaires avons proposé le nom d’Aminatou Haidar comme prix Sakharov, qui, nous pensions et nous pensons encore, représente d’une façon très clair l’esprit du prix Sakharov, et c’était pour ça que nous l’avions présentée.
Malheureusement, d’autres l’ont eu eux, mais c’est pas contre ça qu’il faut parler, mais en tout cas nous pensons qu’Aminatou avait au moins les mêmes droits que d’autres pour l’obtenir, et aujourd’hui, elle est ici dans un contexte qui n’est pas du tout, agréable.
Pas pour la présence mais évidemment pour le contexte qui a lieu sur place.
Quand on parle plusieurs fois de l’accord de pêche, tu viens de le mentionner Francesco, je trouve que l’erreur que la communauté européenne a toujours commise, c’est de considérer le Maroc comme la partie responsable, disons les managers des ressources sahraouies, alors que légalement ce n’est pas le cas.
On le sait très bien et on comprend pas pourquoi d’une façon récurrente, les institutions européennes et notamment la commission et les Etats membres considèrent que ces ressources qui appartiennent au peuple sahraoui doivent être gérées, doivent être disposées par les Marocains.
C’est pour ça que nous avions dit plusieurs fois, et je crois que la majorité maintenant au Parlement sont très claires, que nous n’acceptions pas un accord de pêche avec le Maroc si cet accord inclut les eaux territoriales sahraouies.
C’est si simple que ça.
Quand nous avions voté l’année 2006 cet accord, certain avons voté pour l’exclusion de ces eaux, on a perdu et l’accord a été finalement signé, ratifié et a commencé à entrer en vigueur. 
Maintenant nous avons une nouvelle opportunité de parler clair, et c’est pour cela que le message d’Aminatou Haidar, à laquelle je donne tout de suite la parole, s’encadre très bien dans cette discussion et s’encadre très bien dans la nécessité de réfléchir à ce qu’on veut faire comme Union Européenne dans le cadre de pays voisins, évidemment avec lesquels nous voulons avoir de bonnes relations, mais sur la base, bien entendu, du respect des droits de l’homme.
C’est pour ça que la présence d’Aminatou parmi nous c’est toujours, et spécialement dans ce moment, absolument nécessaire, important
J’apprécie beaucoup, merci Aminatou, la parole est à toi.

Aminatou Haidar
Chers amis,
Députés Européenes: Ivo Vajgl, Eva Joly, Raül Romeva, Miguel Portas, Willy Meyer, Ambassadeur M. Francesco Bastagli, Prof. Carlos Ruiz Miguel

Honorable audience,
Tout d’abord, je remercie chaleureusement les organisateurs de ce séminaire si important; pour m’avoir honoré et donné l'opportunité de pouvoir m’adresser à vous. A cette occasion, je tiens également à remercier tous les Eurodéputés et les groupes politiques qui m’ont soutenu durant ma grève de la faim que j’avais observée en 2009 en protestation contre mon expulsion arbitraire et illégale par les autorités marocaines à Lanzarote, aux îles Canaries. Je saisis également cette occasion pour les saluer pour avoir soutenu le groupe des 07 défenseurs sahraouis des droits de l’homme arrêtés en octobre 2009 juste après leur retour d’une visite à caractère humain des campements des refugiés sahraouis à Tindouf en Algérie. 
Je souhaite le succès et la bonne réussite à notre conférence et que ses travaux puissent contribuer à mettre fin à l'injustice exercée contre le peuple Sahraoui 
Mesdames et Messieurs, honorable audience,
Depuis 1975, l'Etat marocain, continue toujours de modifier la carte démographique des territoires occupés du Sahara Occidental en le peuplant par des milliers de civils marocains. La population sahraouie active s'est trouvée alors souffrir du chômage alors que les emplois sont accordés en priorité aux Marocains résidants aux territoires occupés du Sahara Occidental. En signe de protestation contre les conditions socio-économiques précaires dans lesquelles elle vit; et contre les affres de la répression marocaine pratiquée à l’encontre du peuple sahraoui réclamant son droit à l’autodétermination, un exode collectif volontaire de la population civile sahraouie vers une zone en dehors du périmètre urbain de la ville d'El Aaiun/Sahara Occidental a été enregistré depuis le 10 octobre 2010. C’est ainsi que des milliers de civils sahraouis ont quitté la ville de El Aaiun pour dresser des campements qui étaient durant un mois surveillés par des hélicoptères et encerclés par un dispositif sécuritaire important et en particulier par des contingents de l’armée marocaine qui n’ont pas cessé de tabasser sauvagement les civils sahraouis tentant de regagner les campements, détruire leurs biens et imposer des restrictions quant à l’approvisionnement des campements en question en eau, nourriture et médicaments. Dans ces circonstances de quadrillage militaire, le 24 octobre 2010, le mineur sahraoui Elgharhi Ennajem âgé de 14 ans a trouvé la mort après avoir été criblé de balles par des éléments de l’armée marocaine. Les 05 jeunes sahraouis qui l’accompagnaient à bord d’un véhicule qui tentait de regagner les campements en question, ont été gravement blessés par balles et sauvagement torturés. Des convois des forces de la police et l’armée marocaines venant des villes marocaines ce sont vus affluer vers El Aaiun depuis le 1er jour de l’exode de la population civile sahraouie.
Depuis la pose des premières tentes, la presse et la classe politique marocaines n’ont cessé de véhiculer un message de haine et de chauvinisme contre les civils sahraouis qui ont choisi de protester pacifiquement au désert, en dehors de la ville de El Aaiun. 
Le lundi 08 novembre 2010, à l’aube, l'armée marocaine assistée par des hélicoptères militaires a organisé un assaut violent pour démanteler le campement. Durant cet assaut violent, les bombes lacrymogènes et les canons lanceurs d’eau chaude ont été utilisés contre les civils sahraouis. C’était un massacre de la population civile sahraouie qui avait eu lieu. Des centaines de civils sahraouis ont été sauvagement tabassés par les éléments de l’armée marocaine, des forces auxiliaires et de la gendarmerie royale marocaine.
Le bilan des victimes de ce massacre est très lourd; des centaines de blessés parmi eux des blesses par balles; et d'autres sont tout simplement heurtés par des véhicules de ces services, alors que des centaines de civils sahraouis ont été arrêtés et torturés férocement dont un groupe parmi eux sera défféré devant un tribunal militaire; alors que les autres comparaitront devant la justice marocaine avec des chefs d’inculpation à caractère pénal. Des dizaines de civils sahraouis demeurent toujours disparus sans que leur sort ne soit connu. 
Mesdames et Messieurs,
Après que l’armée marocaine ait semé la terreur à l’intérieur du campement, les civils sahraouis s'étaient évadés vers la ville d'El Aaiun pour sauver leurs vies. Les blessés parmi les évadés n’avaient pas pu accéder aux soins aux hôpitaux. Les tentes et leurs ameublements ont été détruits puis mis à feu par les éléments de l’armée marocaine. A l’arrivée des Sahraouis évadés à El Aaiun, des manifestations réclamant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui avaient éclatées dans tous les quartiers de la ville. 
Aidés par des milices de civils marocains, les autorités marocaines avec toutes ses composantes avaient sauvagement réprimé les manifestants sahraouis. Les habitations des civils sahraouis ont été saccagées par la police les milices de civils marocains, et leurs meubles ont été détruits. Des dizaines de véhicules appartenant aux civils sahraouis ont été détruits puis brulés par les milices de civils marocains. Les enfants sahraouis se trouvent traumatisés par la sauvagerie de l’intervention musclée des autorités marocaines et les milices des civils marocains. Actuellement toute la ville de El Aaiun est contrôlée par des patrouilles de l’armée marocaine qui circulent dans tous ses quartiers et protègent les éléments de la police marocaine qui envahissent les habitations des civils sahraouis pour arrêter les jeunes sahraouis soupçonnés d’avoir participé aux manifestations. L’armée marocaine, utilisant actuellement des écoles comme casernes et lieux d’interrogatoires des civils sahraouis arrêtés, impose donc un quadrillage militaire total à la population civile sahraoui qui se trouve sous un vrai état de siège. Les journalistes et les observateurs étrangers demeurent toujours interdits de venir à El Aaiun pour voir de près la situation alarmante à El Aaiun occupé.
Vu le quadrillage militaire, sécuritaire et médiatique que connaît la ville de El Aaiun et tous les territoires occupés du Sahara Occidental, les défenseurs sahraouis des droits de l’homme se trouvent dans l’impossibilité de récolter toutes les informations sur les violations des droits de l’homme commises par les autorités marocaines à El Aaiun depuis le 08 novembre 2010. 
Mesdames et Messieurs, 
Par leur intervention barbare et leur encadrement des milices de civils marocains pour réprimer la population civile sahraouie, les autorités marocaines nourrissent le chauvinisme au sein de la population civile marocaine et alimentent certes la guerre civile entre les Marocains et les Sahraouis, ce qui va certainement déstabiliser la paix dans la région.
Malgré la montée du chauvinisme marocain depuis 1999 et la répression atroce qui l'accompagne, la population civile sahraouie a continué de mener une résistance pacifique et non violente. Dans les annales de la lutte des peuples pour exiger le respect de leurs droits légitimes, la population civile sahraouie faisait l’exception. Elle n'a jamais eu recours aux actions violentes ou à caractère terroriste, ni contre les autorités marocaines ni contre les civils marocains résidants aux territoires occupés du Sahara Occidental. Cette population civile a toujours préféré compter sur la légalité internationale et le soutien de la communauté internationale pour faire exiger le respect de ses droits légitimes. C'est une population civile qui a choisi une lutte PROPRE. Elle est porteuse d'un message de PAIX et de TOLERANCE. Mais malheureusement face à l’indifférence affichée par la communauté internationale quant aux appels des défenseurs sahraouis des droits de l’homme l’appelant à faire des pressions sur le Maroc pour qu’il respecte les droits de l’homme au Sahara Occidental, les jeunes sahraouis désespérés ont riposté violement contre les autorités marocaines. C’est malheureux de voir la jeunesse de mon pays recourir à la violence pour exiger les droits légitimes du peuple sahraoui. Ça sera également malheureux de voir la communauté internationale continuer d’afficher son indifférence par rapport à l’exigence de la résolution du conflit du Sahara Occidental conformément à la légalité internationale. Dans ce cadre, j’appelle solennellement l'UE à agir pour la mise en œuvre, par l’ONU, d’une commission internationale chargée d’enquêter sur les évènements sanguinaires survenues le 08 novembre 2010 au campement de Gdeim Izik et à Laâyoune et l’élargissement du champ des compétences de la MINURSO au volet de la surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental ou l’attribution de cette compétence à un mécanisme de l’ONU. De même, et pour la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental, j’appelle l’Union Européenne à mettre en œuvre les recommandations émises par les deux commissions ad hoc du Parlement Européen qui s’étaient rendues au Sahara Occidental en 2002 et 2009 et je l'appelle aussi d'envoyer une nouvelle commission pour enquêter sur le massacre qu'a connu la population civile sahraouie à cause de sa revendication au respect de ses droits légitimes.
Mesdames et Messieurs, 
Le sous-sol du Sahara Occidental est connu pour sa richesse en minerais et surtout les phosphates dont les réserves sont parmi les plus grandes à l’échelle internationale. En plus de cette richesse en minerais, le sous-sol du Sahara Occidental est connu également pour son énorme potentiel pétrolier et autres hydrocarbures. D’autre part, les eaux territoriales du Sahara Occidental restent parmi les eaux les plus poissonneuses du monde où on trouve les espèces halieutiques les plus recherchées par les investisseurs de l’industrie agro-alimentaire mondiale et en particulier européenne, japonaise et russe.
En plus du Maroc qui est le principal exploitant de ces ressources naturelles et halieutiques, ces ressources suscitent et continuent de susciter les appétits, partout dans le monde, des compagnies pétrolières, sociétés de pêche et groupements industriels de valorisation minérale et en particulier ceux de l’industrie des fertilisants qui voulaient tirer profit de ce gisement de ressources naturelles et halieutiques du Sahara Occidental. 
Contrairement aux principes fondamentaux du droit international applicables aux territoires non autonomes, à l'avis consultatif du bureau juridique du Conseil de sécurité saisi en 2002 sur la légalité des activités de reconnaissance et d'évaluation minérale et pétrolière au territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain, aux termes aussi de l’Avis du Service Juridique du Parlement Européen en 2009 exigeant le respect du droit international pour la pêche de l’Union Européenne vis-à-vis du Sahara Occidental et bafouant les règles et les normes internationales régissant les activités économiques aux territoires non autonomes et en particulier l'exploitation des ressources naturelles et halieutiques, l’Etat marocain continue toujours de mener des activités économiques au territoire du Sahara Occidental, préjudiciables aux intérêts du peuple sahraoui. Ces activités économiques préjudiciables sont notamment l’offre et la signature des contrats de reconnaissance et d'évaluation minérale et pétrolière passées avec des compagnies étrangères, l’exploitation systématique des richesses halieutiques et minières (le sable et les phosphates en particulier). Cette exploitation illégale des richesses halieutiques et minières est illustrée par la commercialisation, annuellement, de millions de tonnes des phosphates qui sont exportés vers les pays d'Europe, d'Asie, d'Amérique et d'Océanie, la commercialisation, annuellement, des milliers de tonnes de sable qui sont exportés vers les îles Canaries, la présence dans les eaux territoriales du Sahara Occidental d'une énorme flotte marine marocaine et étrangère opérant dans la pêche hauturière, les activités de pêche, dans les eaux territoriales du Sahara Occidental, de navires battant pavillon des pays de l’Union Européenne en application de l’Accord de partenariat entre l’UE et le Maroc (Accord de partenariat relatif à la pêche) et la présence en campements, le long du littoral sahraoui, de milliers de pêcheurs marocains exerçant la pêche côtière et artisanale.
En plus de la privation du peuple sahraoui de tirer profit de l’exploitation de ses ressources naturelles et halieutiques, cette exploitation va conduire certainement à l'épuisement des ressources minières, et l’extinction des ressources halieutiques du Sahara Occidental et générer inévitablement des problèmes d’ordre économique et écologique graves, de nature à compromettre l’équilibre de l'écosystème marin et hypothéquer les intérêts économiques des générations futures au Sahara Occidental.
Mesdames et Messieurs, 
Concernant les négociations entre l’UE et le Maroc sur le sujet de l’octroi d’un statut avancé, mon organisation, le CODESA ne s’oppose pas par principe à une coopération renforcée entre le Maroc et l’UE, mais appelle l’Union Européenne à : 
* mettre en œuvre les recommandations émises par la commission ad-hoc du Parlement Européen après sa visite au Sahara Occidental en 2009 et en particulier celles relatives au volet des droits de l’homme (rôle des ambassades et de la mission diplomatique de l’Union Européenne au Maroc dans l’observation des violations des droits de l’homme perpétrées à l’encontre des civils sahraouis et la rencontre des défenseurs sahraouis des droits de l’homme) ;
* de n' accorder ce statut préférentiel au Maroc (excluant nommément le Sahara Occidental) que sous réserve du respect des droits de l’homme au Maroc et au Sahara Occidental, 
* ne pas étendre son application au territoire non autonome du Sahara Occidental,
Pour les négociations entre l’Union Européenne et le Maroc sur l’éventualité d’un renouvellement de l’Accord de partenariat relatif à la pêche, et vu les termes de l’Avis du Service Juridique du Parlement Européen exigeant le respect du droit international pour la pêche de l’UE vis-à-vis du Sahara Occidental, le CODESA interpelle l’Union Européenne qui est coresponsable de l’exploitation illicite des ressources halieutiques du Sahara Occidental et lui demande de :
* se conformer avec les principes du droit international concernant les droits du peuple Sahraoui sur ses ressources halieutiques,
* s’abstenir d’autoriser ses navires à pêcher dans les eaux territoriales du Sahara Occidental,
* ne pas reconduire avec le Maroc l’Accord de partenariat relatif à la pêche (excluant nommément le Sahara Occidental) que si ce dernier s’engage à respecter les droits de l’homme au Maroc et au Sahara Occidental.
* interdire aux compagnies relevant de leur jurisprudence de participer à l’exploitation des ressources naturelles et halieutiques du Sahara Occidental,
* demander aux compagnies qui participent déjà à cette exploitation de la cesser immédiatement. 
Vu les antécédents concernant la protection des ressources naturelles et halieutiques des anciens territoires non autonomes, à savoir le Nauru, le Timor Oriental et la Namibie, accordée par l’ONU, il est d’une grande urgence que :
* les organismes de l'ONU compétents prennent toutes les mesures nécessaires afin d'assurer la souveraineté permanente du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles et halieutiques,
* l’ONU fasse savoir à la communauté internationale que l’exploitation des ressources naturelles et halieutiques par le Maroc est illégale,
* le Conseil de Sécurité attribue les compétences du contrôle des ressources naturelles et halieutique à la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental "MINURSO" ou attribuer ce contrôle à un mécanisme de l’ONU.
Mesdames et Messieurs, 
Bien que l’Etat marocain viole d’une façon grave les dispositions de la 4ème convention de Genève relative à la protection des civils lors des conflits armés, les violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat marocain à l’encontre des civils sahraouis impliquent également la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies "ONU" et la communauté internationale, non seulement à garantir et à maintenir la paix et la sécurité internationales et à protéger les principes de la justice mais à exercer des pressions sur l’Etat marocain pour le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental. Pour cela, et afin de garantir une protection internationale pour les civils sahraouis et les prémunir contre d’éventuelles violations qui peuvent être commises par l’Etat marocain, je saisis ma présence parmi vous pour vous appeler à adhérer au mouvement international, qui s’élargit au fil des années, interpellant l’ONU pour qu’elle contribue efficacement à la protection des civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental par l’envoi urgent d’une part d’une commission de l’ONU pour enquêter sur les dernières violations des droits de l’homme commises par l’Etat marocain à l’encontre des civils sahraouis et l’élargissement d’autre part du champ des compétences de la MINURSO au volet de la surveillance de la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental ou par l’attribution de cette compétence à un autre mécanisme de l’ONU.
Mesdames et Messieurs, 
Les autorités marocaines continuent avec persistance de commettre des violations graves des droits de l’homme à l’encontre des civils sahraouis aux territoires occupés du Sahara Occidental. L’Etat marocain s’est délibérément abstenu à ouvrir des enquêtes ou quand il les a ouvertes mais sans déclencher des poursuites judiciaires conformément aux dispositions imposées par les pactes et les conventions internationales des droits de l’homme qu’il a signés et ratifiés. C’est ainsi que les responsables sécuritaires marocains impliqués dans ces violations bénéficient toujours de l’impunité et ne sont jamais traduits en justice. Bien qu’il y a un ensemble de considérations juridiques, humaines et morales rendant la mise en œuvre du principe d’interpellation et de poursuite judiciaires nécessaire et possible pour la détermination de la responsabilité pénale et civile dans le cas où les violations ont été commises par des personnes ou des entités officielles ou non officielles ou commises avec son consentement, il est à noter que le droit international humanitaire se trouve constamment violé par les autorités marocaines et en particulier les clauses interdisant l’impunité. Pour cela, j’appelle l'Union Européenne à exercer pression sur le Maroc, pour qu'il respecte ces conventions internationales et particulièrement les clauses et directives concernant les droits de l'homme et les défenseurs des droits de l'homme, impliquées dans le Statut de l'UE et qui sont signées par le Maroc. 
Mesdames et Messieurs,
Le Maroc, avec en particulier l'appui de certaines puissances mondiales, affiche toujours son refus de se conformer à la légalité internationale et permettre ainsi au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination. C’est pour cela que j’appelle l'UE et tous les groupes au sein du Parlement Européen et sollicite leur soutien pour exiger le respect des droits légitimes du peuple sahraoui et en particulier son droit à l’autodétermination. Enfin, je tiens, au nom de tous les membres de mon organisation, le CODESA, à vous exprimer ma profonde gratitude et ma haute considération. 
Merci beaucoup pour votre attention. 

Raül Romeva
Merci Aminatou. Ok, comme prévu on est vraiment dans un problème de temps.
Alors je fais une proposition si vous êtes d’accord. On ferait si vous voulez 5-10 minutes de questions sur le sujet, surtout parce qu’il y a des experts qui peuvent nous accompagner et même Aminatou, et puisque nous savons aussi qu’il y a certains médias qui ontun intérêt à faire des questions plus concrètes sur la situation là-bas, après ces 10 minutes s’il n’y a pas de questions, on fera un deuxième tour de questions plus médiatiques, si vous en êtes d’accord.
Est-ce que par assentiment, je vois que personne ne s’oppose, ok, on fera comme ça.
J’avais demandé de nous faire arriver certaines questions pour mieux organiser ça, j’en ai déjà une, de Marilyne Droog, vous voulez que je le lise moi-même ?
Je voudrais poser la question de la reconnaissance de la RASD, République Arabe Sahraouie Démocratique. Les pays qui l’ont reconnue sont tous des pays ex-colonisés. Aucun pays colonisateur n’a reconnu la RASD, aussi longtemps que nous aurons un peuple, un territoire, pas de gouvernement reconnu par l’ONU, par l’Europe, est ce que nous pourrons espérer une solution.
Est-ce que la reconnaissance de la RASD n’est pas prioritaire ?
Je crois que c’est une question à laquelle les trois peuvent répondre.

Francesco Bastagli
Oui bien sûr ce serait une question prioritaire, mais c’est tout à fait une question politique. Évidemment la plupart ce n’est pas seulement des pays d’Afrique, il y a aussi des pays d’Amérique Latine, mais évidemment il n’y a aucun membre de l’Union Européenne qui reconnaissent la République Démocratique du Sahara.
C’est assez curieux aussi parce que j’ai travaillé au Kosovo par exemple, c’est presque le même nombre de pays qui reconnaissent le Kosovo que les pays qui reconnaissent la République Démocratique sahraouie. Mais on voit la différence politique. Le poids d’être reconnu disons par l’Allemagne plutôt que par d’autre pays.
Mais en tout cas, oui c’est une priorité mais c’est une chose sur laquelle on ne peut pas beaucoup faire. C’est l’Union Africaine surtout qui soutient, tel que groupe d’Etats la cause du gouvernement en exil et ce serait très positif s’il y avait des pays européens par exemple qui prendraient l’initiative de reconnaître la République, sûrement

Aminatou Haidar
Peut-être que c’est la souffrance qu’ils ont déjà vécu qui les a poussés à reconnaître la RASD. Pour un geste de soutien humanitaire, plus que politique.

Raül Romeva
Emiliio Menéndez del Valle, il est ambassadeur espagnol, actuellement membre du groupe socialiste au Parlement Européen.

Emiliio Menéndez del Valle
[…] I will say something in Spanish first and I will do at the same time in English.
Aminetu, si estoy bien informado, usted al entrar aquí ha hecho unas declaraciones a la prensa, yo soy Emilio Menéndez del Valle, efectivamente, miembro del grupo socialista. Ha hecho usted unas declaraciones a la prensa, a los medios, diciendo que los socialistas españoles, en este Parlamento, están bloqueando el lanzamiento de una Resolución a favor del Sáhara Occidental. Permítame que le diga ésto: El grupo socialista en este momento, está reunido en Budapest...porque hemos celebrado la reunión en Budapest... y hoy precisamente, el grupo socialista se ha reunido para tratar este tema, el Comité político del grupo, y se ha acordado allí no solamente no bloquear sino favorecer la presentación de una pregunta oral, con resolución, en este Parlamento. Y simplemente, ahora mismo en Budapest, se están discutiendo los términos del contenido concreto.

So - very quickly in English – what I’m saying to Aminatou is that in this very moment the Socialist Group is discussing the terms of an oral question with resolution which we intend to present in this Parliament. I'm saying that to her because apparently, when she entered this room, she made a statement to the media saying that the Spanish socialists are blocking a resolution in favour of the Western Sahara. Thank you very much. Muchas Gracias.

Carlos Ruiz Miguel
[01:17:53] Well, I'm not a politician, I'm a professor, I come from Galicia in Spain. It is very good news and I'm very glad to hear that. But [Menéndez del Valle interrupting] its not easily understandable that Spanish socialists say one thing here and do not dare to say another thing in Spain or on Galicia. In Galicia the nationalist party and Partido Popular supported the resolution condemning the facts, and only socialist party rejected to pass this resolution. In the Cortes Generales - in the National Parliament of Spain - also the Socialist Party blocked resolution condemning this. So I repeat, this is very good news, but I hope that in your party that you will have a little bit more of consistency. Thanks.

Emiliio Menéndez del Valle
[1:19:10] Excuse me Raül, I have to answer. I beg you pardon. So, thank you for your explanation. Perhaps for the question of time…. we all learn very easily some times… very difficultly some times. But I'm speaking about the attitude of the Spanish Socialists in this Parliament, who are in Budapest at this time in this very moment. I'm not there because there is a pressure to be here in this meeting a part from other topics we have to discuss. But I'm referring only to this point which I said. Give time to time. Thank you [01:19:47]

Aminatou Haidar
Je fais ces déclarations avec beaucoup de douleur, parce que moi je respecte beaucoup la grande base de solidarité espagnole, et surtout la majorité sont des socialistes, mais aussi je suis une victime qui a vécu les affres de la répression, je suis une maman qui souffre. Aujourd’hui même la fête de l’Aid el Kebir, la fête la plus sacrée pour les musulmans, moi je suis contrainte d’être ici, loin de mes enfants. C’est la même chose qui c’est passé l’année dernière quand j’étais en grève de la faim. Et ça c’est à cause des socialistes, du gouvernement de Zapatero, qui n’a même pas pu condamner les actes violents et le massacre contre un peuple 
Le gouvernement espagnol assume totalement la responsabilité de ce qui se passe contre mon peuple.
Moi je suis crédible et je suis fiable. Vous avez lutté contre toutes les résolutions qui sont en faveur de la question du Sahara Occidental.
Hier même tout le groupe des socialistes en France ils ont voté contre une résolution en faveur du Sahara Occidental en France.
Alors ça ce sont des données concrètes. Je le dis mais je le dit avec de la douleur, parce que j’ai beaucoup d’amis socialistes. 
Ça y est, je ne peux plus cacher la réalité. J’ai passé 32 jours en grève de la faim. J’ai jamais dit aucun mot quant au parti socialiste en Espagne. Mais maintenant, ce sont des milliers de sahraouis, des milliers assassinés, des sahraouis massacrés.
Et l’Espagne dit, le gouvernement socialiste, pour ne pas dire l’Espagne, ce sont des peuples qui ont des principes quand même et je salue d’ici de cette tribune, je salue les grands efforts déployés par les peuples espagnols et qui n’ont rien à voir avec l’attitude de la honte du gouvernement de Jose Rodriguez Zapatero.
Je m’excuse monsieur, moi je suis très franche, je suis une militante des droits de l’homme, je n’ai pas d’intérêt avec n’importe quel gouvernement, je vais dire la réalité. [01:22:18]

Ivo Vajgl 
I would like to make my personal comment on the question of how European countries are behaving. And one, I will start with your question, it is well founded, that among the countries that have recognised the right of the Saharawi people to have their own sovereign state, that there is no European country. I think it would be really time that European politics would turn the page and that there would be not only two or one country who are showing a certain respect for the human rights issue and international law in the situation like Western Sahara. But that it would be a mainstream attitude of European politics. We have a chance now when we have a full fledged European Parliament after the Lisbon treaty and we can start influencing the European politics and maybe even shape a common European foreign and security politics, which we don't have now. So I would put my hope into the project that we slowly try to persuade some more countries in the European Union - maybe the group of countries who would take the risk to be honest and have the respect for international law and the rights as its priority. Let's do it, let's put pressure on the national Parliaments and national governments of the European Union in order to undertake this step. As I told, I've never considered it as a step against a country, against even Morocco, but for the respect of the international law. And from this perspective, Morocco is wrong. The country is wrong. It is the breach of all rules of international law and the rules of human rights. So, I would like to inform you that there are now several initiatives in these couples of days, in different groups. - I'm very happy with the news that the Socialists are considering the resolution on Western Sahara. My group, ALDE, are discussing very seriously. We have a draft resolution which I think can satisfy the most of the expectations which have been expressed today. And I'm pretty sure that after what happened in the tents of Western Sahara ten days ago – there is a push - it is sad that this kind of events are needed sometimes to bring forward an issue. But I think that it has contributed to the readiness to move forward with this question and to cut this stroll of hypocrisy about the problem of Western Sahara. 
Thank you.

Assistent of Francisco Sosa Wagner
Je suis l’assistant de Monsieur Sosa Wagner, du parti Union pour la Démocratie d’Espagne.
On vous remercie d’être ici et d’avoir dit tout ce que vous avez dit et nous sommes tout à fait d’accord.
il y a maintenant un piège dans les média en Espagne. 
Qui dit que si on déstabilise le Maroc avec cette affaire du Sahara, peut-être dans le futur on aura un état faible et que peut être ce sera Al Quaida qui sera là
Je crois que le Polisario, le peuple sahraoui fait le travail que l’Union européenne devrait faire, qui est de lutter pour la démocratie dans le Maroc.
Parce qu’un Maroc démocratique, jamais n’empêchera le peuple sahraoui de suivre son propre chemin, même s’il veut être dans le Maroc ou s’il veut être indépendant.

Nicole Kiil-Nielsen
Je serai très brève mais je voulais quand même qu’une députée française prenne la parole pour dire qu’il y a quand même des politiques en France qui soutiennent le peuple sahraoui, nous ne sommes pas nombreux mais je voulais quand même le dire. J’appartiens au groupe des Verts.

Raül Romeva 
Ok merci beaucoup 
Laissez-moi simplement finir par dire que dans la salle il y a des représentants de différents groupes, de la GUE, des groupes non inscrits, des Verts, des ALDE, même des Socialistes libéraux, je ne sais pas s’il y a quelque de l’ICR ?
C’est tout à fait important que cette pluralité soit réunie.
Pour faire simple, on a essayé plusieurs fois de faire un message et c’est grave qu’on ait dû attendre ce qui s’est passé pour réagir.
Ça c’est le problème. On aurait dû réagir plus fort et plus dur avant que ça se passe.
C’est pour ça qu’il faut quand même reconnaître qu’on n’a pas bien fait les choses.
Disons le comme ça.

Aminatou Haidar
J’ai une question.

Raül Romeva
Je sais qu’il y a certains médias qui voulaient poser des questions, vous voulez continuer comme ça ou après ? après ok

Aminatou Haidar
La question c’est : monsieur l’ambassadeur de l’Union Européenne, Monsieur Landaburu à Rabat a fait des déclarations, si je me rappelle, en mai, en disant que l’accord de pêche avec le Maroc est tout à fait légal. Il a dit même, et ça c’est grave, qu’il y a des institutions, des associations sahraouies des droits de l’homme qui ont dit que oui, c’est légal.
Moi personnellement comme présidente d’une organisation, non autorisée, bien sûr, le CODESA, Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l‘homme, je lui ai envoyé une lettre, je me rappelle le 8 ou le 9 juillet, et jusqu’à l’instant j’attend toujours sa réponse.
Est-ce que vous avez une réponse pour me convaincre comme défenseur des droits de l’homme que ça c’est légal. Alors moi je ne peux plus croire aux principes de l’Union européenne. Pour moi ce sont devenus comme des slogans.
Ça c’est malheureux de le dire, moi comme défenseur des droits de l’homme. A plus forte raison les jeunes, qui n’ont pas une telle culture sur les droits de l’homme, qu’est-ce qu’ils vont croire et qu’est -ce qu’ils vont dire à propos de l’Union européenne et ses principes et sa structure ?

Rui Tavares
On peut faire une question écrite à ce sujet. Non seulement sur l’accord mais pourquoi l’ambassadeur n’a pas répondu à une question de quelqun qui est d’une organisation de défense des droits de l’homme et qui a été parmi les nominations du Parlement au prix Sakharov. C’est tout à fait par principe qu’il doit répondre, donc on peut savoir pourquoi il ne l’a pas fait.

Raül Romeva 
La semaine prochaine on aura un débat, donc on pourra nous rappeler nous-même c’est point-là. En tout cas, merci beaucoup vous trois. Ivo thanks a lot for you hosting this seminar. Thank you, all of you. 

 

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