San Leon se heurte au gaz au Sahara Occidental occupé
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Les opérations de forage d'exploration de la compagnie pétrolière irlandaise San Leon Energy au Sahara Occidental occupé ont révélé la présence de gaz, mais jusqu'à présent, pas du pétrole. La société va demander une nouvelle licence au gouvernement marocain et annonce de nouvelles études sismiques pour explorer les potentiels réservoirs pétroliers.
Publié 03 octobre 2015


San Leon Energy a annoncé le 30 septembre ses résultats provisoires pour les six premiers mois de 2015, avec lesquels il a également commenté son opération de forage récent au Sahara Occidental occupé. Le communiqué de presse de la compagnie stipule que «après la période rapportée, le puits Laayoune-4 sous licence conventionnelle Tarfaya, onshore Maroc, a été foré et suspendu par des présence de gaz, en attendant les travaux sismiques".

La société envisage d'acquérir une étude sismique 3D et peut envisager de re-pénétrer dans le puits sur la base des résultats de cette étude.

"Nous sommes très satisfaits des résultats du puits Laayoune-4. La confirmation de la présence d'émissions de gaz et de la bonne qualité du réservoir sont encourageants pour le potentiel du bloc et conduit naturellement à une demande de nouvelle licence de huit ans dans la région, ce qui permettrait une acquisition sismique complète ", a déclaré le PDG de San Leon, Oisin Fanning.

San Leon Energy a obtenu sa licence pour le bloc pétrolier Tarfaya du gouvernement marocain, alors que le bloc est seulement partiellement situé au Maroc proprement dit. La part du lion du bloc est située juste au sud de la frontière sud du Maroc, au Sahara Occidental, souvent désigné comme la dernière colonie d'Afrique. Le Maroc est fortement présent militairement dans les trois quarts du territoire et a imposé son administration. Aucun pays au monde ne reconnaît la revendication de souveraineté du Maroc sur le territoire, qui a été réfutée par la Cour internationale de Justice en 1975, quelques jours avant que le Maroc n'envahisse le Sahara Occidental.

Le peuple du Sahara Occidental, qui a le droit internationalement reconnu à déterminer le statut futur du territoire et de ses ressources, a maintes et maintes fois protesté contre la collaboration de San Leon avec le Maroc dans leur patrie occupée. La compagnie affirme toutefois que les Sahraouis "ne sont pas un peuple représentatif" et refuse même de s'engager dans le dialogue avec eux. Comme c'est évident à partir du communiqué de presse cité ci-dessus, San Leon estime que El Aaiun est située au Maroc. L'entreprise adopte ainsi les vues du gouvernement marocain, dont il aide activement sa colonisation du Sahara Occidental par sa participation dans la recherche pétrolière du Maroc sur le territoire.

Les résultats de puits El Aaiun viennent à un moment où San Leon connaît de graves difficultés financières, et chercherait une potentielle offre de prise de contrôle.
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